diarios de motocicleta

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Bira and beers

Après cette dizaine de jours à crapahuter, nous voici installés dans le sud de l'île, dans un coin de paradis encore sauvage nommé Bira, et peu touristique (et le vériatble luxe réside dans ce dernier critère).

 

Rassurez-vous, cette fois, l'article sera également beaucoup plus léger :-)

 

Donc vous pouvez le lire :

 

  1. en regardant la télé

  2. en regardant votre pc ( car qui regarde encore la télé ?)

  3. en regardant votre téléphone (si vous le lisez sur le pc)

  4. en faisant semblant d'écouter votre bien-aimé vous raconter sa journée

  5. en racontant votre journée à votre bien-aimé

  6. si vous n'avez pas de bien-aimé, à votre chat “Kira” (moui, je suis drôle en plus du reste...)

  7. si kira est arrivée à la fn de sa septième vie, de Guevara vous vous contententerez

  8. ok ici s'arrêtera mon joli poème qui commence à nous cassez les pieds.

 

Tout ça pour vous dire que cette fois, promis pas de note wikipedia pour parler de plouf dans l'eau !

 

J'ai eu la chance de faire du snorkling (palme/masque/tuba) et de voir des belles choses tout en restant à la surface de l'eau. En effet, le lagon est un endroit où l'eau est particulièrement limpide ce qui fait que l'on peut voir le fond (5mètres de profondeur) .

 

Avec les copains que je me suis fait à l'hôtel, deux hollandais et deux indiens. Ah oui, après un certain âge les gens ont tendance à devenir très mainstream et à voyager en couple.

 

Deux hollandais qui travaillent au parti pirate, ce parti que j'adorai suivre en tant que journaliste car plein de bonne volonté pour remettre u peu de démocratie en politique mais qui n'avait pas prévu d'être autant élu par ses citoyens. C'est notamment comme ça que j'ai dû aider deux députés européens à trouver une salle où ils devaient aller voter car ils n'avaient pas d'assistant parlementaire (eh oui ça existe !).

 

Et un couple d'indiens qui venaient de Bangalore (sud de l'Inde), pas très loin de là d'où je viens. Du même âge mais déjà mariés, chauffeur privé et vie bien rangée.

 

C'est donc avec tout ce petit monde que nous embarquons à bord du bateau dont le chauffeur se prends pour le Vin Diesel de la mer (quelle comparaison pourrie je sais !).

 

Et voilà ce que l'on a fait :

 

 

 

 

 

 

Le jour suivant, nous allons faire du diving (plongée sous-marine). Au moment où le maître donne les instructions et les codes à utiliser sous l'eau, j'ai des vagues (vagues/ plongée .. ok c'était la dernière) souvenirs de mes plongées quand je vivais à l'Ile Maurice.

 

Et puis une fois dans l'eau, je me retrouve dans mon élement. Un silence assourdisant, des paysages magnifiques et des poissons de toutes sortes qui te frôlent sans te calculer.

 

Le temps faisait que le moniteur était obligé de me prendre par la main tout au long de la plongée car avec la puissance des courants, j'étais emportée en moins de deux secondes.

 

 

  hum, t'as l'air sympa toi ...

 

 

 jolis coraux

 

 c'est beau un crabe aussi hein ?

 

 coquillage et éponge ont sortis leur tenues les plus flashy !

 

 petit étoile de mer bleu 

 

 coucou !

 

 

 

Enfin, le soir, mes copains d'un jour, les copains d'un jour de papa et Corinne, on se retrouve tous au bar de l'hôtel pour manger, boire des bières (qui font plus pisser qu'autre chose), discuter tous ensemble et rigoler dans toutes les langues.

 

Je crois que je suis prête à aller en Thailande.

 

 

 


13/03/2017
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J'irai dormir chez vous

 

(cliché de la montagne érotique.. Et non, ne cherchez pas de forme phallique ^^) 

 

 

Durant ce séjour, nous avons eu par deux fois, l'opportunité d'aller dormir chez l'habitant.

Deux cadres très différents pour deux expériences au coeur de la culture du pays, ou plutôt des cultures du pays. Ou plutôt des cutures de cette île. Sulawesi.

 

La première nuit avait lieu justement, dans une des maisons typiques de la région.

 

Après plus de 6 heures de marche dans les rizières, avons été reçu par un couple d'une cinquantaine d'année qui vivait dans une maison traditionnelle. En traversant le village, nous avons vu (et surtout senti), l'odeur du sang d'animal.

 

A priori, un enterrement venait d'avoir lieu. Et bingo, au moment de dîner, le guide nous informe que le buffle venait d'être fraichement tué. Je me régale les papilles avec du riz, de la bonne viande marinée dans de la citronnelle, de la coriandre, du curry et autres épices.

Après avoir passé tout ce temps à marcher dans les rizières, que même mes pompes elles ont eu mal, je m'endors épuisée vers dix heures du soir.

 

Le lendemain je me reveille donc en hauteur puisque je dors là :

 

 

Une fois de plus, je me heurte à la barrière de la langue et lui proposant mon aide pour la cuisine. Soit elle n'a pas compris, soit elle préfère faire elle-même. Un échange para-verbal s'installe doucement entre nous deux, elle me regarde d'un air attendri en levant le pouce vers le haut. 

Je crois qu'elle me kiffe. 

 

Juste avant de repartir pour une autre randonnée de 4 heures cette-fois (pff c'est quoi quatre heures ?!), elle me voit m'attacher les cheveux et vient prendre le relais. 

 

 

Je comprends aussitôt qu'elle doit avoir une ou plusieurs filles qui ne doivent certainement pas vivre à proximité. En parrallèle à ce moment, le guide nous apprends qu'elle a 9 enfants et que la plupart sont partis travailler à la mine. 

 

Ah ces mines, ce sont vraiment des plaies ! Pour les plus anciens lecteurs de ce blog, souvenez-vous, j'en faisais état lors de mon arrivée au Pérou, il y a un peu plus de deux ans (cliquer sur le lien ci-dessous)

 

(pour les curieux.. ou les poissons rouges ^^)

 

Donc un bisou dans le regard, et nous voilà repartis, les chaussures complétements défoncées, vers de nouvelles aventures.

 

 

 

 

 


 

 

Le surlendemain, changement radical de décor puisque l'on nous annonce que c'est au lac Tempé que nous allons passer la nuit. Le nom me dit quelque chose. J'ai un vague souvenir d'avoir vu Marianne James y être emmenée dans l'émission de Frederic Lopez. Après vérification, je réalise que je n'étais pas si loin, puisqu'elle était bien partie en Indonésie, sur un lac, mais pas dans la même tribu. 

 

Nous, nous allons chez les Bugis.

 

 

Cette ethnie a une caractéristique principale : ils ont toujours été des marins, ils vivent de la mer : commerce ou pêche. Il ne sont pas sédentaires non plus, puisqu'on les retrouve en Malaisie, en Australie, et même à Madagascar.

 

C'est d'ailleurs assez déconcertant de voir que notre guide toraja et l'interprète qui restera avec nous sur le lac, ne parlent pas la même langue. A ce moment, je réalise réellement l'absence de sentiment d'unité des indonésiens entre eux.

L'un vit dans les terres, l'autre au bord de l'eau. L'un est protestant, l'autre musulman, les idiomes sont différents, les coutumes, la cuisine... Bref, deux voisins que tout oppose. 

 

En arrivant chez l'habitante (oui, car on ne va pas se mentir, ce sont les femmes qui tiennent les maisons), je ne sais pas laquelle de nous deux est la plus intriguée par l'autre. Moi par sa maison sur pilotis, dans un habitat très ... spartiate, ou elle, par mes origines. 

Son neveux, qui doit avoir mon âge et qui sera notre intéprète me traduit ce que je devine dans les yeux de sa tante :"mais d'où viens-tu ?"

 

Ah la la, je suis à l'autre bout du monde, en quête de découvertes, d'enrichissement et une fois de plus, je suis la destinataire de cette question ! Je lui réponds que je viens d'Inde, mais que je suis française, mais que mon père vit en Indonésie, et que ma mère en Inde....

 

Le temps qu'elle médite sur cette annonce, j'en profite pour aller aux toilettes : (oui oui, ce sont bien les toilettes^^)

 

 

 

 

 

Pendant ce magnifique spectacle que fut le soleil couchant, je réalise que la maison bouge et pas qu'un peu ! Nous tournons, plus ou moins rapidement autour d'un piquet. En y regardant une deuxième, ce sont en réalité toutes les maisons (une trentaine) qui se mouvent ainsi.

 

 

 

Une fois le soleil couché et le ballet terminé, nous mangeons du poisson (évidemment). 

 

Délicieux. 

 

Après avoir mangé puis préparé les lits et les moustiquaires, je me prépare à m'endormir, bercée par le léger mouvement de la maison qui me rapelle mon hamac. 

Peu de temps après m'être allongée, j'entends un bruit de moteur. Le mari de notre logeuse vient de rentrer de la pêche. C'est donc elle qui prendra le relais en écaillant les poissons un par un, pour mieux les conserver dans le gros sel. A 22 heures.

 

 

 

Quelle vie mon Dieu... 

 

 

Pendant la soirée, l'interprète nous explique que cette population du lac est relativement récente et qu'elle n'est pas vouée à perdurer puisque c'est dans les années 70 que les Bugis ont décidé de venir s'installer ici. De même, les nouvelles générations (leur enfants), ne veulent en aucun cas, reproduire le mode de vie de leur parents. C'est peut-être le point commun à toutes ces familles, celle du guide, celle des Torajas ou du Bugis, ces modes de vie se perdent. 

 

J'ai bien fait de venir vous voir maintenant. Parce-que je n'aurai peut-être plus l'occasion de dormir à nouveau chez vous....

 

 

 

En attendant, je dois refaire mon sac à dos car je pars en Thailande demain.

 


07/03/2017
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Mange tes morts

 

Après avoir passée une semaine à Jakarta, l'exubérante capitale de l'Indonésie, nous voilà, mon père, Corinne, (sa compagne) et moi-même, partis pour 12 jours en direction de Sulawesi, autrement dit, les îles des Célèbes.

 

Point wiki : Sulawesi est le nom indonésien moderne, du français « Célèbes ». Ce nom signifie « trident de fer ». sula, du sanskrit trisula, « trident », l'un des attributs du dieu Shiva ewesi ou besi, « fer », dû à la forme caractéristique de l'île, sorte de « K » dont la branche supérieure s'incurve vers l'est.

 

Point moi : voilà c'est là, à l'étape 1.

 

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Sulawesie est connu pour 2 atouts principaux : son lagon d'un bleu transparent et ses rites funéraires. C'est donc par ce dernier attrait que nous avons entamé notre périple.

 

 

 

Les Torajas sont une ethnie indigène d'une région assez montagneuse (après le Pérou, je relativise). La plus grande partie de la population est chrétienne, les autres étant musulman ou animistes. En langue bugis, « to ri aya », qui signifie « gens d'en-haut ».

 

Avant le xxe siècle, les Torajas vivaient dans des villages autonomes, dans lesquels ils pratiquaient l'animisme et demeuraient relativement préservés de tout contact avec le monde extérieur.

 

Au début des années 1900, des missionnaires néerlandais furent les premiers à convertir les Torajas des hautes terres au christianisme.

 

Ils vivent principalement de l'agriculture, notamment du riz et des bêtes, et le système agraire est encore assez féodal (les riches terriens v/s la plèbe exploitée).

 

 

 

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Les maisons traditionnelles, les "Tongkonan", ont une forme étrange qui rappelle la ligne incurvée des cornes de buffle, animal sacré entre tous chez les Toraja. 

Chaque Tongkonan s'accompagne d'un ou plusieurs greniers à riz composés sur le même modèle.

 

La décoration des façades des maisons appartenant aux familles nobles est particulièrement travaillée et révèle une forte valeur symbolique : chaque motif et chaque couleur a un sens particulier. Le pilier qui soutient l'avancée du toit accueille les cornes de ces animaux sacrifiés lors des funérailles. Plus il y en a et plus la famille sera respectée !



 

 

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Au pays Toraja, les habitants ont la coutume “d'enterrer” leurs morts dans des falaises, avec des balcons où sont posées des poupées à l'effigie des défunts. Chaque caveau, fermé par un système de verrouillage secret, abrite les membres d'une même famille. 

 

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La mise au tombeau constitue un moment important du rituel. Le cortège funèbre s'arrête sur le chemin de la sépulture, les femmes et les enfants retournent au village car ils ne sont pas admis à escorter le mort jusqu'à son tombeau, aménagé dans une grotte. Enveloppée dans un linceul rouge et or, la dépouille est hissée le long d'un échafaudage, tandis que l'on ouvre la porte du caveau de la famille.

 

Les rites funéraires sont essentiels pour se concilier les faveurs des défunts notamment pour obtenir d'eux une influence bénéfique sur l'agriculture.

 

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Les tombes des enfants, quant à elle, sont creusées directement dans les arbres afin qu'ils puissent continuer à grandir et atteindre ainsi le royaume des morts. 

 

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En plus du rituel le jour de l'enterremment, il y a également toute la partie croyance qui oblige à sacrifier des buffles le jour des funérailles.

 

 

 

Le premier buffle immolé l'est toujours à l'ouest de la maison. La gorge tranchée par un violent coup de parang (sorte de machette), celui-ci va tomber et agoniser en quelques secondes.

 

 

 

Les enfants se précipitent pour recueillir son sang dans des tubes de bambou. Les Toraja croient que les buffles accompagnent le défunt au pays des morts. Pour l'aider à tenir son rang dans l'au-delà, on en immole le plus grand nombre. C'est là un signe de prestige.

 

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(oh ça va, vous n'êtes pas végétarien à ce que je sache ^^)

 

 

C'est pourquoi, pour les familles pauvres ou celles qui veulent un enterrement “en grandes pompes”, il peut s'écouler un an entre le décès du défunt et sa mise en bière et tant que la cérémonie funéraire n'a pas eu lieu, la personne est considérée comme "malade", to masaki' en langue toraja.

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi, les rites funéraires torajas sont des événements sociaux majeurs qui durent plusieurs jours et qui réunissent souvent jusqu'à plusieurs milliers de personnes. 

Pendant ces jours-ci, les plus beaux habits traditionnels sont revêtus, les femmes font beaucoup la cuisine et les hommes mangent, boivent et fument beaucoup (moins, pour l'originalité, à ce niveau là, on repassera). 

 

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Si il peut s'écouler jusqu'à un an entre le décès et l'enterrement, la question du corps se pose.

Qu'en font-ils ? Comment le conservent-ils ? Et où ?

 

Il faut partir du postulat que selon les cultures, le rapport à la mort n'est pas le même. En France, on ne voit plus, ou très peu les personnes décédés, les veillées mortuaires se font rares et on ferme le cerceuil au moment de l'enterrement, de même il y a très peu de temps entre le décès et la cérémonie.

 

 

Chez les Torajas, on insert un liquide (à base de formol), dans le corps du récent défunt afin de pouvoir le conserver en état jusqu'aux jours du rituel. Dans les familles nobles, une pièce spécifique est dédiée au défunt. Dans les familles plus modestes il n'y en a pas …

 

 

Ainsi, débute ce fascinant voyage, à la culture beaucoup plus complexe et variée qu'il n'y paraît.

 

 

 


01/03/2017
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Une fois, arrivée à  l'aéroport, après avoir péniblement passé les check-point, j'envoie les derniers sms, passe les derniers appels, laisse les derniers vocaux sur Whatsapp, consulte une dernière fois mes messagerie, et passe au Duty-free en 2-2, pendant que l'hôtesse annonce l'embarquement immédiat.

 

J'achète un peu de presse française, et ne résiste pas à l'envie de prendre le dernier Canard Enchaîné pour suivre le feuilleton le plus analysé du moment. C'est donc avec la tronche de Fillon sur les 5 unes, que je cours vers ma porte d'embarquement.

 

Dans mon sac à dos cabine voilà ce que j'emmène :  

 

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Des bouquins (surtout des guides de voyage), des chargeurs et des chargeurs de chargeurs, un portefeuille de voyage, des lunettes de soleil, la go-pro et l'appareil photo, et évidemment, mon ordi. Je laisse les mots doux que mes ex-collègues d'Armatis ont griffonnés pour mon départ mais je les emmène dans ma tête !

 

Devant l'hôtesse qui semble blasée de la vie, je tends ma carte d'embarquement. Elle me dit qu'il était “moins deux” que je loupe mon vol. Mais moins deux, ça reste en avance.

 

 

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Elle me rends mon passeport sans me regarder, et le fait tomber. Et là, je tombe nez à nez avec la photo de Chloé et Delphine, deux belles personnes dont l'amitié est placée sous le signe du voyage.

 

Je voyagerai avec mes deux copines. Quand j'y repense, c'est assez dingue car juste avant de me jeter dans l'inconnu, j'ai un petit message qui me fait comprendre que je ne suis pas seule.

 

Comble de la chose : ce même jour, Delphine vient d'arriver à l'aéroport de Lima, au Pérou, et c'est l'anniversaire de Chloé. Peut-être qu'au delà du Loney Planet, j'ai d'autres guides !

 

 


20/02/2017
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Défense de toucher

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Je n'avais pas prévu d'entamer, ou plutôt de ré-entamer aussi rapidement mes carnets de voyages, cependant, même lorsque je suis “sur le trajet du voyage”, il se produit des “je-ne-sais-quoi” qui savent donner tout son charme à mes excursions...

 

Je m'envole vers une destinations inconnue où je ne connaîtrai ni la culture, ni les paysages ni même la langue. C'est d'ailleurs peut être ce qui m'intrigue le plus. Comment se débrouiller quand on a toujours voyagé en maîtrisant les idiomes locaux.

 

La première étape est donc assez logiquement Paris, pour pouvoir récupérer mon vol.

 

J'arrive plus précisément à Puteaux, chez Divya, ma grande sœur de cœur, à quelques pas de la Défense.

 

Après avoir passé la soirée à discuter des histoires passées et à venir, je m'endors comme une masse. Je viens de quitter Caen et c'est toujours épuisant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

Le lendemain, nous allons déjeuner dans le plus grand centre commercial d'Europe : les Quatre-temps. Le chantre de la consommation, situé lui-même au cœur du capitalisme français...

 

 

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Pendant que nous déjeunons, j'aperçois les tours Areva, Total, Caisse d'Epargne etc.

 

Pendant que nous déambulons, j'hallucine sur le nombre d'enseignes pensées pour “optimiser” le temps : ici, on lave sa voiture tout en achetant un chargeur d'Iphone à l'Apple Store, lequel smartphone est relié à un cuiseur connecté, qui déclenche à distance la cuisson du repas du soir.

 

Pragmatique, je me dit qu'après tout, tout n'est pas à jeter dans cette société. Il devrait bien y avoir des choses qui devraient m'intéresser ici !

 

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En attendant que Divya me rejoigne, je passe devant Lick, “le magasin connecté”.

 

J'avais déjà au l'occasion de voir un reportage sur cette chaîne, mais je me sens tout de même comme un vieux dinosaure. Réveils olfactifs, montres télécommandent-tout, balances intelligentes etc.

 

Interloquée au début devant tant de technologie au mètre carré, je me demande ensuite quelle est cette société que l'on nous promet, où une balance sait mieux que nous combien on doit peser, ou encore une montre intelligente/connectée/bluethooth et waterproof qui permet de lire ses mails sous l'eau ?!

 

Capitaliser le temps pour mieux capitaliser de l'argent. D'ailleurs, ne dit-on pas “faire une course” quand il s'agit de consommer ?

 

 

 

Peu de temps après, ma mémoire olfactive me conduit directement chez Lush (magasin de cosmétiques frais fait main où j'avais travaillé à Lille, à mon retour de service civique).

 

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Le vendeur, après m'avoir confondu avec une lycéenne (pour changer ...), comprends rapidement que je suis une ancienne "homologue" et m'en demande un peu plus sur mon parcours avec beaucoup d'attention. Jeune, femme, baroudeuse, trilingue et déjà fonctionnelle, il faut dire que ça peut intéresser et à la fin de ma brève présentation, il m'informe que des postes se libèrent actuellement en Amérique du sud.

 

Un des objectifs de mon périple, au delà de découvrir de nouveaux horizons, et d'en savoir un peu plus sur ce que je souhaite comme projet de vie professionnelle. Malgré cet état d'esprit, je ne pensais pas que j'aurai des propositions aussi rapidement !

 

Cerise sur le gâteau, il m'offre un démaquillant (utile pour tous dans les capitales sur-polluées) et un shampoing solide. Première rencontre : premier cadeau. “Reviens quand tu rentres d'Indonésie et passe nous faire la bise !”, conclut-il.

 

Même à la Défense, il est possible d'être touché...


14/02/2017
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